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Partage de textes , de citations inspirantes
Auteur : Lucienne  
89/104

Date :    24-06-2025 20:26:40


"Juste au cas où vous auriez besoin d'un rappel en cette saison estivale!

Si vous voyez une fille maigre portant un bikini, mêlez-vous de vos affaires.

Si vous voyez une fille taille plus portant un crop top, mêlez-vous de vos affaires.

Si une fille de n'importe quelle taille ne correspond pas à votre définition de belle ou sexy parce qu'elle est trop "maigre" ou trop "grosse".... Gardez vos commentaires toxiques et grossiers pour vous. ✌🏼

Vous n'avez pas le droit de faire en sorte que quelqu'un se sente diminué d'avoir une certaine taille

Simplement ✨ mêles-toi de tes affaires✨

Tout le monde, peu importe sa forme ou sa taille, est beau et devrait être aimé. ❤️✌🏼"
Auteur : Lucienne  
90/104

Date :    27-06-2025 13:03:55


"Et un jour, quand nous serons assis côte à côte avec nos cheveux gris et nos mains marquées par le temps, tu me demanderas :
“Comment avons-nous traversé tout ça ?”
Je te répondrai :
“Parce que nous avons choisi de nous écouter plutôt que de nous ignorer.
Parce que chaque obstacle était une raison de nous rapprocher, pas de nous éloigner.
Parce qu’on a appris à transformer les tempêtes en leçons.
Parce qu’on a toujours trouvé une lumière, même dans nos moments les plus sombres.
Parce que nos éclats de rire ont guéri nos blessures, et nos silences étaient des promesses jamais brisées.
Et surtout, parce que nous avons toujours choisi l’amour, même quand c’était difficile.
C’est comme ça que nous sommes arrivés ici, toi et moi. Ensemble."
Françoise Hardy
Auteur : Lucienne  
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Date :    27-06-2025 19:49:06


— Papa… tu me promets que tu ne te mettras pas en colère si je te dis quelque chose ?
— Dis-moi, mon cœur.
— Non, tu dois me promettre d’abord…
— D’accord, je te le promets. Je ne me fâcherai pas.
— J’ai pleuré devant toute la classe aujourd’hui…
— Et pourquoi donc ?
— Le professeur a dit que mes devoirs étaient mal faits… et j’ai pleuré…
— Et tu crois que je devrais être fâché pour ça ?
— Les autres disent que pleurer, c’est pour les faibles. Que seuls les enfants fragiles pleurent…
— Dis-moi : tu étais sûr d’avoir bien fait tes devoirs ?
— Oui. Je les ai faits avec maman hier. On pensait que c’était bon…

— Alors écoute-moi bien. Il y a deux choses très importantes que je veux que tu n’oublies jamais.
— Je t’écoute, papa.
— La première : je suis fier de toi.
Pleurer, ce n’est pas une faiblesse. C’est une preuve de force. De sensibilité. De vie. Les larmes viennent quand le cœur est trop plein.
Pleurer, c’est ressentir. Et ressentir, c’est être humain.
Ne laisse jamais personne te faire croire que c’est une honte. Et crois-moi : même ceux qui se moquent ont déjà pleuré. Ils cachent juste leurs émotions.
Toi, tu as le courage de les montrer. Et ça, c’est précieux.
Alors oui, pleure quand tu en as besoin. Ce sont souvent les larmes qui guérissent les blessures invisibles.

— Et la deuxième chose ?
— Faire des erreurs, c’est normal.
Même maman et moi, on en fait encore. Et c’est en se trompant qu’on apprend le plus.
Ce n’est pas en réussissant tout qu’on devient grand. C’est en tombant… et en se relevant.
Tu n’as rien à craindre. Je ne suis pas fâché. Ni pour les devoirs, ni pour les larmes.
Au contraire, je suis heureux.
Heureux d’avoir un fils qui ressent. Qui s’exprime. Qui grandit sans avoir peur d’être humain.

Je t’aime comme tu es. Et je t’aimerai toujours.
Continue d’avancer, mon petit. Garde la tête haute… et n’oublie jamais que c’est avec le cœur qu’on devient grand.
Auteur : Lucienne  
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Date :    01-07-2025 07:15:16


On dit que la solitude est difficile. Difficile ? Non ma chérie. Difficile, c’était la gaine qu’on s’obstinait à porter dans les années 90 pour faire rentrer le ventre — ça, c’était un vrai supplice. La solitude, elle, a un goût raffiné. C’est un luxe discret. C’est marcher à son rythme, parler toute seule sans que personne n’ose lever un sourcil (et même s’ils le font, franchement, je m’en moque), et surtout, dépenser son argent comme bon me semble — sans devoir se justifier auprès de qui que ce soit.

Ce matin, une envie folle de shopping m’a prise. Juste comme ça, sans raison. Parce que je le peux.
Parce que je n’ai plus un homme à la maison pour me dire :

« Encore une paire de chaussures ? »
Ni des enfants pour soupirer :
« Maman… encore un chemisier à fleurs ? »
Oui, encore un. Et fleuri, évidemment. Parce que les fleurs me donnent l’impression d’être vivante.
Comme mon rouge à lèvres écarlate et mes énormes lunettes de soleil — même sans soleil, même sans strass ni paillettes. Le style, c’est moi. Le style ne se transmet pas : il se cultive.

J’ai déambulé dans les allées du centre commercial comme sur un podium. J’ai pris mon temps.
Essayé une dizaine de tenues inutiles, acheté trois. Trois qui m’ont fait sourire devant le miroir.
Qui a décidé qu’à 70 ans on ne portait plus de léopard ? Moi, j’en mets. Et je me sens panthère. Même si mes articulations grincent un peu… Je m’en fiche. Ce que je ne porte plus, en revanche, ce sont les remords et les « qu’en dira-t-on ».

J’aime ma solitude. Je ne rends de comptes à personne. Ni pour traîner en peignoir avec un masque à l’aloe vera, ni pour sortir habillée comme une héroïne de série des années 80.
Et quand les gens me dévisagent ? Je leur rends leur regard, avec ce petit air qui dit :

« Oui, c’est moi. La dame qui s’aime. »

Je ne manque pas d’amour. J’ai le mien.
Je me soigne, je me gâte, je m’offre un café et un petit pain au sucre. Je m’achète un parfum hors de prix même si personne d’autre ne le sent. Parce que je le mérite. Parce que je veux sentir bon, savourer mes journées, rire à gorge déployée.

Et quand la fatigue me rattrape, je mets mes lunettes roses, mon nouveau chemisier, et je sors.
Je sors rappeler au monde qu’une femme seule n’est pas incomplète.
Elle est libre.

À mon âge, il ne s’agit plus de courir après la jeunesse.
Il s’agit d’embrasser pleinement la liberté — avec ses rides, ses souvenirs, son élégance.

Sois heureuse. Sois libre. Sois toi.
Il n’est jamais trop tard pour devenir la femme la plus vraie, la plus vibrante, la plus toi que tu aies jamais été.

✍🏻 Texte inspiré de Milka MagTorre
Auteur : Lucienne  
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Date :    03-07-2025 10:32:05


Ça ne vous est jamais arrivé de voir quelqu’un de votre âge et de penser :
« Non mais attends… je ne fais pas aussi vieux que ça, si ? »

Eh bien… écoutez ce qui est arrivé à une amie :

Je m’appelle Cornelia.
J’attendais le bus à la gare routière et, quand je suis enfin montée, j’ai aperçu la carte du chauffeur accrochée devant.
Il y avait son nom complet… et aussitôt, ça m’a rappelé quelqu’un.
Un garçon grand, brun, beau, qui portait exactement ce nom-là, et qui avait été mon camarade au collège… il y a genre 35 ans.

Pendant une seconde, je me suis dit :
« Ce serait lui ? Ce garçon pour qui je fondais en silence ? »

Mais dès que je l’ai mieux regardé, j’ai balayé l’idée.
Le chauffeur était chauve, grisonnant, ridé, avec un petit ventre de bière…
Il avait l’air vieux, mais alors vieux !

Et pourtant, ma curiosité l’a emporté.

Je lui demande :
— Dites-moi, vous avez étudié au Collège 35 ?
— Oui, bien sûr ! — me répond-il avec un grand sourire.

— Et vous avez eu votre diplôme en quelle année ?
— En 82… pourquoi ?

Alors, je lui lance :
— Mais on était dans la même classe !

Là, il me fixe intensément…

Et puis…

CE MONSIEUR-LÀ…

CHAUVE,
GRISONNANT,
RIDÉ,
REPU,
LE REGARD FATIGUÉ ET LE PAS TRAINANT…

me dit :

— Et vous, madame… vous étiez notre prof de quelle matière ?

😑

Depuis ce jour-là, je ne juge plus personne.
Mais une chose est sûre…
Je me suis bien mieux maquillée pour la sortie suivante !

Avouez… ça donne un peu envie de crier, non ?

— Susana Rangel 🚌☕️✍️💬
Auteur : Lucienne  
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Date :    06-07-2025 14:50:11


Toute ma vie, j’ai cotisé.
J’ai travaillé, j’ai serré les dents, j’ai payé pour les anciens, en me disant :
“Un jour, ce sera mon tour.”

Et puis voilà.
Je suis vieille maintenant.

Mais au lieu de la tranquillité qu’on m’avait promise,
je découvre la réalité froide :
on me vole sur ma retraite.

Les factures montent, les courses coûtent une fortune,
et chaque mois, je fais des calculs pour savoir si je peux me chauffer…
ou simplement manger correctement.

J’ai l’impression qu’on s’est moqué de moi.
Qu’on m’a utilisée toute une vie pour un système
qui, au final, m’abandonne au moment où j’ai le plus besoin de lui.

Je ne demande pas le luxe.
Je ne veux pas de pitié.
Je voulais juste vieillir avec dignité.

Mais aujourd’hui, j’ai cette étrange sensation :
j’ai été utile… jusqu’à ce que je devienne invisible.

Et pourtant, je suis toujours là.
Avec mes souvenirs, mon cœur fatigué, mes mains qui ont tant donné.
Je mérite le respect. Comme tous ceux et celles qui ont bâti ce pays en silence.

Alors s’il vous plaît…
n’oubliez pas les anciens.
On n’est pas un fardeau.
On est votre passé. Et parfois, votre plus belle leçon de vie.
Auteur : Lucienne  
95/104

Date :    07-07-2025 15:17:13


J’AI TROUVÉ DES COUCHES DANS LE SAC À DOS DE MON FILS DE 15 ANS — ALORS JE L’AI SUIVI, ET CE QUE J’AI DÉCOUVERT A TOUT CHANGÉ

Depuis quelques semaines, mon fils de 15 ans, Noah, avait un comportement… différent.

Il n’était ni insolent, ni rebelle, juste… distant. Il rentrait de l’école fatigué, filait dans sa chambre sans dire grand-chose, et fermait la porte. Il mangeait moins, et sursautait chaque fois que je lui demandais où il allait ou à qui il écrivait. J’ai pensé qu’il avait peut-être un béguin, ou qu’il traversait une sorte de drame adolescent — le genre de choses que les enfants essaient de gérer seuls.

Mais je ne pouvais pas m’enlever de la tête que quelque chose de plus profond se tramait.

Un soir, alors que Noah était sous la douche et que son sac à dos traînait sur le sol de la cuisine, la curiosité a pris le dessus.

Je l’ai ouvert.

À l’intérieur : des livres, une barre de céréales à moitié mangée, et — des couches.

Oui. Des couches. Un paquet entier de couches taille 2, coincé entre son cahier de maths et son sweat.

Mon cœur s’est arrêté net. Qu’est-ce que mon fils adolescent faisait avec des couches ?

Des centaines de pensées m’ont traversé l’esprit. Était-il dans une situation compliquée ? Une fille était-elle impliquée ? Me cachait-il quelque chose d’énorme ?

Je ne voulais pas sauter aux conclusions ni le confronter de manière à le faire fuir. Mais je ne pouvais pas non plus ignorer ça.

Alors le lendemain matin, après l’avoir déposé au lycée, je me suis garée à quelques rues de là. J’ai attendu. Observé.

Et, vingt minutes plus tard, je l’ai vu sortir discrètement par le portail arrière et s’éloigner à pied, dans la direction opposée à celle de l’école. Mon cœur battait à tout rompre pendant que je le suivais à distance.

Il a marché une quinzaine de minutes, empruntant des ruelles, jusqu’à atteindre une vieille maison délabrée en bordure de la ville. La peinture s’écaillait, la cour était envahie par les mauvaises herbes, et une des fenêtres était couverte de carton.

Puis, à ma stupéfaction, Noah a sorti une clé de sa poche et est entré.

Je n’ai pas attendu. Je suis sortie de ma voiture et j’ai marché droit jusqu’à la porte. J’ai frappé.

Elle s’est ouverte lentement — et là, devant moi, se tenait mon fils, un bébé dans les bras.

Il avait l’air d’un cerf pris dans les phares d’une voiture.

— Maman ? a-t-il dit, stupéfait. Qu’est-ce que tu fais ici ?

Je suis entrée, bouleversée par ce que je voyais. La pièce était faiblement éclairée et encombrée d’objets pour bébé — biberons, tétines, une couverture posée sur le canapé. Le bébé dans ses bras, une petite fille d’environ six mois, me fixait avec de grands yeux bruns.

— Qu’est-ce que c’est que cette histoire, Noah ? ai-je demandé doucement. Ce bébé, c’est qui ?

Il baissa les yeux, la berçant instinctivement alors qu’elle commençait à s’agiter.

— Elle s’appelle Lila, dit-il doucement. Ce n’est pas ma fille. C’est la petite sœur de mon ami Ben.

Je clignai des yeux. — Ben ?

— Oui… c’est un élève de première. On est amis depuis le collège. Sa mère est morte il y a deux mois. C’était soudain. Ils n’ont personne d’autre — leur père est parti quand ils étaient petits.

Je me suis assise, abasourdie.

— Et Ben, il est où maintenant ?

— Il est à l’école. On se relaie. Il y va le matin, moi l’après-midi. On n’a rien dit à personne… on avait peur que Lila soit placée.

Je n’arrivais pas à trouver les mots.

Noah m’a expliqué comment Ben avait tenté de s’occuper seul de sa petite sœur après le décès de leur mère. Aucun membre de la famille n’avait répondu présent, et ils avaient peur d’être séparés par les services sociaux. Alors ils avaient imaginé un plan. Ils avaient nettoyé l’ancienne maison familiale, et Noah s’était proposé pour l’aider. Ils se relayaient pour s’occuper de Lila, la nourrir, la changer — faire tout ce qu’il fallait pour la garder en sécurité.

— J’ai économisé mon argent de poche pour acheter des couches et du lait, ajouta Noah à voix basse. Je ne savais juste pas comment te le dire.

Je n’ai pas pu retenir mes larmes. Mon fils — mon fils adolescent — cachait cet acte incroyable de compassion et de courage, par peur que je l’en empêche.

Je regardai le petit bébé dans ses bras. Elle s’était presque rendormie, sa minuscule main accrochée à la chemise de Noah.

— On doit les aider, ai-je dit. Comme il faut.

Il leva les yeux, surpris.

— Tu n’es pas en colère ?

Je secouai la tête en essuyant mes larmes.

— Non, mon cœur. Je suis fière de toi. Mais tu n’aurais pas dû porter ça seul.

Cet après-midi-là, j’ai passé des appels — à une assistante sociale, un avocat spécialisé, et au conseiller scolaire de Ben. Avec tous les bons interlocuteurs impliqués, et les preuves de l’engagement des garçons envers Lila, nous avons pu engager une procédure de tutelle temporaire pour Ben. J’ai proposé d’accueillir Lila à la maison à temps partiel pour permettre à Ben de finir le lycée. Je me suis même portée volontaire pour l’aider à s’occuper du bébé.

Ce ne fut pas simple. Il y a eu des réunions, des vérifications d’antécédents, des visites à domicile. Mais jour après jour, les choses ont avancé.

Pendant tout ce temps, Noah n’a jamais manqué un biberon. Jamais sauté un changement de couche. Il a appris à préparer les biberons, à calmer les coliques, et même à raconter des histoires du soir avec des voix rigolotes qui faisaient rire Lila.

Et Ben ? Il a pris confiance avec du soutien autour de lui. Il a enfin pu faire son deuil, respirer un peu, et redevenir un adolescent — sans devoir renoncer à la sœur qu’il aime plus que tout.

Un soir, je suis descendue et j’ai trouvé Noah assis sur le canapé, Lila sur ses genoux. Elle babillait en jouant avec ses doigts. Il a levé les yeux vers moi et m’a souri.

— Je ne pensais pas pouvoir aimer autant quelqu’un qui n’est même pas de ma famille, m’a-t-il dit.

— Tu es en train de devenir un homme au cœur magnifique, ai-je répondu.

Parfois, la vie confronte nos enfants à des épreuves contre lesquelles on ne peut pas les protéger… mais parfois, ils s’y élèvent avec une force qui nous montre à quel point ils sont extraordinaires.

Je croyais connaître mon fils. Mais je n’avais aucune idée de la profondeur de sa compassion, de son courage… ni de l’héroïsme silencieux qu’il portait en lui.

Tout a commencé par un paquet de couches dans un sac à dos.

Et cela a donné naissance à une histoire que je raconterai avec fierté toute ma vie. ❤️
Auteur : Lucienne  
96/104

Date :    08-07-2025 15:19:02


Ma mère découpait le poulet, hachait les œufs et tartinait le pain avec le même couteau, sur la même planche, sans jamais utiliser d’eau de Javel
Et pourtant, je n'ai aucun souvenir d’avoir eu une intoxication alimentaire

Le dimanche c'était souvent "poulet frites"
Pas besoin d'aller chez un MC Do pour en manger
Nous aimions nos traditions

Nos sandwiches d’école étaient enveloppés et glissés dans un sac en papier brun, souvent récupéré des sachets de légumes achetés au marché,
Il n' y avait ni glacière ni compartiment réfrigéré
Nos goûters c'était du pain avec du beurre et quelques carrés de chocolat à l'intérieur
Et je ne me souviens pas avoir croisé la route d’une bactérie E.-coli

Nous aurions tous préféré plonger dans le lac, la rivière, ou courir sur la plage, plutôt que barboter dans une piscine chlorée où tout le monde est aglutiné et où il fallait payer pour entrer
D’ailleurs, les plages ne fermaient jamais à l’époque

On faisait du sport à l'école, pieds chaussés de simples baskets, sans semelles à coussins d’air, sans réflecteurs lumineux intégrés, ni gadgets dernier cri et qui ne coûtaient pas un bras à nos parents
Des blessures ? Il y en avait sûrement… Pourtant, je ne m’en souviens pas

À l’école, une faute se soldait par une punition
On appelait cela "la discipline"
Et nous avons grandi en respectant les règles, en honorant nos aînés et nos anciens

Nous étions trente, parfois jusqu'à cinquante par classe
Pourtant, nous avons tous appris à lire, écrire, et compter
Les tables de multiplications se savaient par coeur
Les devoirs étaient faits le soir
Et nous avons même appris à rédiger une lettre sans fautes
Étrange, n’est-ce pas ?

À la fin de l'année scolaire, y avait des kermesses avec des tombolas, et chaque Maman préparait un gâteau que nous étions si fier d'apporter

Il y avait un tableau d'honneur où les noms des plus méritants et des mieux notés étaient inscrits et valorisés, et faisaient leur fierté

Quelle que soit notre religion et nos origines, nous chantions l’hymne national et nous honorions notre drapeau
Et personne ne s’en offusquait

Rester en retenue après les cours suffisait à nous couvrir de honte
Je ne me souviens pas de m’être ennuyé sans ordinateur, sans PlayStation, sans Nintendo, ni Xbox, ni bouquet TV à 270 chaînes
L’ennui ? Il ne semblait pas exister

Et quand une guêpe nous piquait, où étaient les antibiotiques ou les trousses stériles ?
Il n'y avait rien de tout cela
La Maman sortait la bouteille d’iode, ou des recettes de grand-mère comme frotter de l'ail ou mettre du vinaigre sur la piqûre
Aujourd’hui, ce serait direction les urgences, et dix jours d’antibiotiques

On réglait les problèmes nous même sans avocat
C'était bien trop cher
Si il y avait une bagarre, ça en restait aux mains et à la loyale
Il n'y avait pas de couteaux ni de machettes

On jouait dehors jusqu'à une certaine heure, après quoi il fallait rentrer et nos parents y veillaient, et savaient toujours où on était
On pouvait se promener dans les rues même tard la soir sans avoir peur de se faire voler, violenter ou égorger

Aucun d’entre nous ne savait ce qu’était une "famille dysfonctionnelle" Comment l’aurions-nous su ?
Tout se réglait naturellement
On ne parlait ni de thérapie de groupe ni de gestion de la colère
Et le pays entier ne prenait pas de Prozac

Comment avons-nous pu survivre ?

Amour à tous ceux qui ont partagé cette époque
Et à ceux qui ne l’ont pas connue, désolé pour ce que vous avez manqué.

J'ai trouvé ce texte si beau, si juste et si vrai...

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