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Partage de textes , de citations inspirantes
Auteur : Lucienne  
57/66

Date :    29-11-2024 08:50:08


Ce texte que vous allez lire est un court extrait de son livre Les Mots de ma vie écrit en 2011.

C’est l’histoire d’un homme
qui n’aurait pas voulu vieillir,
mais qui accepte ce destin avec force et honneur plutôt qu’avec mélancolie et abandon.

Voici le texte un extrait du livre Les Mots de ma vie:

Vieillir c'est Chiant
« J’aurais pu dire :
Vieillir, c’est désolant, c’est insupportable,
C’est douloureux, c’est horrible,
C’est déprimant, c’est mortel.
Mais j’ai préféré « chiant »
Parce que c’est un adjectif vigoureux
Qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira.

Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.
On était bien dans sa peau.

On se sentait conquérant. Invulnérable.
La vie devant soi. Même à cinquante ans, c’était encore
très bien…. Même à soixante.

Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flammes.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j’ai vu le regard des jeunes…..

Des hommes et des femmes dans la force de l’âge qui ne me considéraient plus comme un
des leurs, même apparentés, même à la marge.

J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard.
Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables.

Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge.

Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
« Avec respect », « En hommage respectueux », « Avec mes sentiments très respectueux ».

Les salauds ! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect ? Les cons !

Et du ‘cher Monsieur Pivot’ long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !

Un jour, dans le métro,
c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place…
J’ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. !!!… ?

« Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée.
J’ai pensé que ».
– Moi aussitôt :
« Vous pensiez que ? »
– « Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. »
– « Parce que j’ai les cheveux blancs ? »
– « Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ça a été un réflexe, je me suis levée. »
– « Je parais beaucoup… beaucoup plus âgé que vous ? »
– « Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge. »
– « Une question de quoi, alors ? »
– « Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois. »

J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.

Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.

Ni au travail, ni aux voyages,
ni aux spectacles,
ni aux livres,ni à la gourmandise,
ni à l’amour, ni au rêve.
Rêver, c’est se souvenir, tant qu’à faire, des heures exquises.
C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie.

La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.
J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’Adagio du Concerto n° 23 en La majeur de Mozart, soit, du même, l’Andante de son Concerto n° 21 en Ut majeur,
musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés.

Nous allons prendre notre le temps.
Avec l’âge le temps passe,
soit trop vite, soit trop lentement.
Nous ignorons à combien se monte encore notre capital.
En années ? En mois ? En jours ?

Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.
Après nous, le déluge ?…
Non, Mozart. »
Bernard Pivot.(Les Mots de ma vie )
Auteur : Lucienne  
58/66

Date :    01-12-2024 08:50:21


LA SÉPARATION ET LE DIVORCE NE SONT PAS DES ÉCHECS
Un jour, on se marie, on rêve de construire une famille, on est heureux pendant des années… et puis, un jour, tout change. L’amour s’efface doucement, parfois sans qu’on s’en rende compte. Et soudain, les murmures commencent, les jugements tombent, et les gens disent : « Ils ont échoué dans leur mariage. »
Mais ce n’est pas vrai. L’échec, ce n’est pas de décider de se séparer.
L’échec, c’est de continuer à faire semblant.
L’échec, c’est de rester ensemble par peur du regard des autres.
L’échec, c’est de manipuler son partenaire ou ses enfants pour garder les apparences.
L’échec, c’est de supplier un amour qui n’existe plus.
L’échec, c’est de vivre dans la tristesse, de rester pour la commodité ou par peur de la solitude.
Se séparer, ce n’est pas échouer. C’est avoir le courage d’accepter que l’amour a changé, que chacun mérite d’être heureux, même si cela signifie emprunter des chemins différents.
Mes respects à toutes celles et ceux qui ont trouvé la force de quitter une relation qui ne leur apportait plus de bonheur. À celles et ceux qui ont choisi de se battre, non pas pour sauver une façade, mais pour retrouver leur paix intérieure, leur lumière.
Et toute mon admiration à ceux qui, après tant d’années, continuent de s’aimer, de se choisir, de se battre ensemble pour leur bonheur.
Parce que le vrai courage, c’est de se battre pour l’amour, mais aussi de savoir quand il est temps de se battre pour soi-même.
Via Les Anonymes Dla Night
Auteur : Lucienne  
59/66

Date :    04-12-2024 18:29:46


Saloperie de biodiversité.
Hier, j'ai voulu tondre...
Avec ce foutu dérèglement climatique, il fait 22° en plein mois de février. D'habitude, je ne m'occupe pas de ma belle pelouse l'hiver. C'est bien simple : y'a rien qui pousse.
Mais là, j'ai été pris de court : des mauvaises herbes en veux-tu en voilà se sont mises à pointer leurs sales tiges au beau milieu de mon tapis d'herbe verte.
Ni une ni deux, j'ai sorti ma tondeuse. Un sacré engin, si vous voulez mon avis. Une tondeuse de précision, avec une mini-cabine, la clim' et tout ! Aucune tige, même de la pire espèce, ne peut y résister.
J'ai fait rentrer le monstre dans mon jardin, donc, et je l'ai démarré. J'allais relâcher l'embrayage quand un piaf déguisé en clown s'est posé juste devant, à un mètre à peine. Cet espèce de sans-gêne s'est mis à déchiqueter les plantes sauvages et a envoyé valser les graines un peu partout.
J'ai hurlé.
Je suis descendu de mon gros engin rutilant et j'ai commencé à faire des prises de karaté dans l'air pour l'impressionner.
Au lieu d'être effrayé, l'oiseau m'a jeté un regard de biais, a levé un sourcil suffisant et m'a fait un fuck avec sa patte, avant de retourner à ses occupations de bouffe-tout.
Là, c'en était trop. Qu'un oiseau déguisé en clown se promène sur ma pelouse, OK. Qu'il se nourrisse dans mon jardin, pourquoi pas. Mais qu'il en foute partout comme un sagouin, non.
Je suis remonté dans mon engin (vous ai-je déjà dit qu'il était superbe?) et j'en ai actionné les manettes. La superbe machine a grondé et d'un coup a bondi.
Dégage, le piaf ! hurlai-je comme un hystérique. J'arrive, et mon engin est énorme !
(A ce point de l'histoire, je vous demanderai, mesdames et messieurs, de ne pas penser à des choses déplacées : c'est bel et bien ma tondeuse qui est énorme.)
L'oiseau ouvrit le bec de surprise et en laissa tomber toutes ses graines. Ahah, s'attendait pas à ça, ce con.
A une vitesse prodigieuse (au moins 5 km/h), j'ai foncé vers le volatile qui s'est envolé d'un coup d'aile. Ce fils du démon est rentré dans la cabine de mon merveilleux engin et a commencé à me harceler en voletant partout autour de mon visage.
En criant, j'ai agité mes mains dans tous les sens. A un moment, j'ai percuté un levier. Le levier qu'il ne fallait pas percuter. La machine a fait une embardée et a terminé dans le mur de la maison.
J'ai pleuré. L'oiseau, lui, est parti en ricanant. Il est retourné dans le jardin et a recommencé à picorer comme si de rien n'était.
Je suis sorti de la cabine et je me suis assis sur ma pelouse maudite, brutalement pris d'affliction. L'oiseau continuait d'effilocher les plantes sauvages, tapissant mon jardin de graines infernales.
A un moment il a levé la tête et m'a considéré longuement avec sa tronche de révolutionnaire. Tandis que ma rutilante tondeuse fumait, encastrée dans le mur de la maison, la petite bête a sautillé vers moi et s'est perchée sur mon genou. Elle m'a regardé avec un air de tendresse et m'a dit : "je dois bien manger."
J'ai tenté de lui foutre mon poing dans la gueule en lui hurlant d'aller manger ailleurs, mais l'oiseau a paré le coup et s'est reposé tout aussi délicatement sur mon genou.
"La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance. Où te situes-tu sur l'échelle de la décadence ?" a-t-il récité avec son air de jeune premier.
Oohlala, ta gueule avec tes phrases toutes faites, que j'lui ai dit.
Et puis le piaf s'est lissé les plumes et m'a tendu une graine. "T'en veux une? Goûte, c'est vachement bon."
J'ai décliné.
"C'est facile pour toi", m'a alors dit l'oiseau. Comme je l'interrogeais du regard, il a continué : "Oui, c'est facile. Tu ne produis pas ta nourriture. Tout ce que tu as à faire, c'est d'aller dans un magasin, et tu peux acheter ce que tu veux."
"Et alors, que j'lui dis, toi aussi tu peux bien aller n'importe où, pour te nourrir."
"Ah oui? m'a dit l'oiseau. Regarde ton jardin, tu ne supportes pas la moindre plante sauvage. Regarde autour de toi, tes voisins font de même. Du gazon traité, des graviers, de l'herbe en plastique, du béton. Et quand on sort de la ville, des champs fauchés et labourés. Et sur le bord des routes, dans les jardins publics, on fauche très tôt parce que les plantes sauvages "c'est sale, m'voyez". Alors, on fait quoi, nous ? On va là où on trouve de la nourriture. On s'adapte. On n'a aucun moyen d'être entendus et, dans l'histoire, personne ne se soucie de nos galères silencieuses."
Je jetai un œil quelque peu coupable vers l'oiseau.
"Que diable cherchez-vous ? Demanda-t-il. Vivre seuls ? L'industrie a conditionné vos réflexes : vous aspergez des êtres dont vous ne connaissez ni les miracles, ni la beauté. Vous vous extasiez du dernier objet technologique à la mode, mais vous en oubliez d'être lucides sur le monde qui vous entoure. Pourtant, les miracles sont là, tout autour de vous. Chaque petite chose naturelle qui vous entoure est un miracle."
Comme je tiquai sur le mot miracle, l'oiseau reprit :
"Oui, un miracle. Chaque petite chose qui vous entoure est d'une complexité inouïe, et toute cette complexité n'est que le fruit du hasard. N'est-ce pas déjà là un miracle ? Regarde autour de toi : chacune des choses naturelles qui t'entoure procède du hasard."
Il continua :
"Un jour, un homme a dit "songez qu'un brin d'herbe serait la découverte du siècle s'il était découvert sur une autre planète." Ton jardin, si tu le laisses s'épanouir, deviendra avant peu un lacis de petits miracles, les ramilles palpitantes de la nature. Sois pour un temps oublieux de ce qu'on t'as mis dans le crâne. La beauté de la vie dépend de ton regard, et ton regard n'est pas une fatalité. L'observation attentive de la nature vivante forge un tour d'esprit inévitablement empathique. Et l'empathie, si elle peut être dure à assumer pour celui qui la subit, est toujours un avantage pour celui qui la reçoit."
Comme je méditais là-dessus, l'oiseau termina :
"Sois empathique, humain, et pense que chaque parcelle épurée est une occasion manquée pour la biodiversité."
Auteur : Lucienne  
60/66

Date :    07-12-2024 13:48:01


“Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon ex-femme. Ce matin, je me suis levé tôt pour apporter des fleurs, une carte et un cadeau que nos enfants pourront lui offrir. Je les ai aussi aidés à préparer son petit-déjeuner. Comme à chaque fois, quelqu’un m’a demandé pourquoi je fais tout cela pour elle, alors que nous sommes divorcés. Et franchement, cette question commence à m’agacer.

Je vais vous expliquer pourquoi. J’élève deux petits garçons. L’exemple que je leur donne dans la manière dont je traite leur mère va profondément influencer la façon dont ils traiteront les femmes dans leur vie. Cela façonnera également leur vision des relations humaines. Je pense que c’est encore plus important dans notre situation, parce que nous ne sommes plus ensemble. Si je ne leur montre pas un modèle de respect et de bienveillance, alors qui le fera ?

Il est essentiel de se dépasser et d’être un exemple, même lorsque ce n’est pas toujours facile. Cela dépasse nos émotions personnelles ou notre histoire. Il s’agit d’élever des hommes respectueux et bienveillants, et de contribuer à un monde meilleur. Nous avons besoin de cela, plus que jamais.”
Auteur : Lucienne  
61/66

Date :    08-12-2024 16:44:41


SI J’AVAIS SU… 💔

Si j’avais su que hier soir, en me couchant, serait la dernière fois que je te verrais,
J’aurais pris le temps de venir te dire bonsoir, de te serrer fort, et de déposer un baiser sur ta joue.

Si j’avais su que ce matin-là, en fermant la porte, c’était la dernière fois que je t’entendrais partir,
Je t’aurais retenu(e) un instant de plus, pour te dire combien je t’aime.

Si j’avais su que ce serait la dernière fois que j’entendrais ta voix,
J’aurais tout enregistré, chaque mot, chaque rire, pour m’y accrocher à jamais.

Pourquoi attendons-nous souvent que le temps des regrets vienne frapper à notre porte ?
Pourquoi ne pas dire "je t’aime" aujourd’hui, maintenant, à ceux qui comptent ?

Ne laissez pas vos chances vous échapper, ne laissez pas vos silences remplacer vos mots d’amour.
Car un jour, vous n’aurez peut-être pas la chance de dire : "Je t’aime, tu comptes pour moi."

Ne vivez pas dans le "Si j’avais su…".
Vivez dans l’amour, le moment présent, et serrez-les contre vous, tant qu’il en est encore temps.

❤️ Prenez le temps, aimez sans compter. ❤️
Auteur : Lucienne  
62/66

Date :    09-12-2024 20:01:44


"Un verbe", très beau texte de Grand Corps Malade
"Un regard, une rencontre,
un été, un sourire
Un numéro, un mail,
une attente, un souvenir
Un appel, une voix,
un début, un rencard
Un horaire, un endroit,
une venue, un espoir
Une terrasse, un café,
un dialogue, un moment
Un soleil, une lumière,
un cœur, un battement
Une seconde, une minute,
une heure, un plaisir
Un au-revoir, une prochaine,
une promesse, un désir
Un après, une durée,
une patience, un silence
Un doute, un pourquoi,
un regret, une distance
Un retour, une surprise,
un déluge, une marée
Une suite, une envie,
un projet, une soirée
Une pleine lune, une virée,
un instant, une pulsion
Un frôlement, un baiser,
une magie, un frisson
Un accord, un avenir,
une force, une destinée
Une étoile, un poème
et un verbe, Aimer."
Auteur : Lucienne  
63/66

Date :    11-12-2024 12:08:28


L'Enfant De La Misere par Berthe Sylva
La gosse n'a pas six ans
Et jamais un sourire
N'adoucit en passant
Son visage de cire.
Ses yeux profonds et bleus,
N'ont pas l'air de comprendre
Qu'on soit si malheureux
A un âge aussi tendre
C'est l'enfant de la misère,
Qui est passée près de vous,
Qui ne reçoit de sa mère,
Que des injures et des coups.
Le long des rues de la ville,
Elle tend sa petite main,
Disant de sa voix fragile :
"Donnez-moi un peu de pain".
Et quand le soir,
A demi-morte,
Elle n'apporte qu'un peu d'argent,
Elle n'ose pas franchir la porte,
Car elle sait ce qui l'attend.
C'est l'enfant de la misère,
Qui est passée près de vous,
Qui ne reçoit de sa mère,
Que des injures et des coups.
Un beau soir de printemps,
La mère un peu plus ivre
La prend brutalement
L'attache au lit de cuivre
Et se met à frapper,
A larges coups sonores
Sur le corps décharné
De l'enfant qui l'implore.
C'est l'enfant de la misère,
Que l'on vient de ramasser,
Dans le sang et la poussière, ...
Auteur : Lucienne  
64/66

Date :    12-12-2024 08:49:07


Se sentir vivant.
Peut-être est-ce comme découvrir au réveil un corps près de soi, endormi et nu, dont on peut se dire, sans qu’il soit le nôtre ni savoir pourquoi, qu’il est là et que désormais il nous accompagne.
À moins que cela ne soit de retrouver le sien au petit matin, reposé, calme, comme s’il était celui d’un autre et l’écouter en soi vibrer et lentement respirer.

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